Une Artiste de l’Art Martial
Grâce au Pencak Silat, nous avons eu plusieurs fois l’occasion de rencontrer des gens qui ne souhaitaient pas nécessairement s’entraîner mais simplement découvrir notre art martial. C’est le cas d’Annick Lavocat, une artiste peintre et pratiquante de Capoeira.
Nous la laissons se présenter et présenter son travail :
En peinture, j’aime par dessus tout la couleur, comme un enchantement merveilleux qui élève l’esprit au dessus des souffrances.
Mais je sais que nous sommes complexes, et qu’une seule « méthode » ne suffit pas à débusquer les angoisses, ou le potentiel, enfouis au plus profond de nous.De l’encre noire et austère, je savoure l’intense moment de vigilance, l’explosion d’énergie, l’immatérialité et enfin l’épuisement qui naît de cette création.
Si mes encres se réfèrent, techniquement, au zen, à l’inverse je me nourris des passions humaines, des sensations, des désirs, des pulsions, des contradictions, qui font de certains hommes des êtres conscients et absolus.
Car la peinture est toujours une rencontre, avec un texte, une musique ou quelqu’un…
Nous lui disons un grand merci pour l’intérêt qu’elle nous porte et pour nous faire partager sa passion de la peinture au travers de notre art martial, le Pencak Silat.
Nous vous invitons vivement à consulter sa page sur Facebook pour découvrir ses nombreuses œuvres réalisées à l’encre.
Capturer le mouvement
Annick s’est présentée un soir, après nous avoir contacté par mail, et nous a demandé si elle pouvait réaliser des croquis pendant notre cours. D’abord surpris par cette demande sortant de notre ordinaire, nous avons finalement accepté avec plaisir.
Ce sont ses impressions et le résultat de cette première approche du Silat que nous vous présentons ici :
La première fois que j’ai rencontré le Pencak Silat, par hasard, j’ai été en même temps perturbée et emportée par le son lancinant, entêtant qui l’accompagne, la vibration ondulante des mains et de la tête, les gestes anguleux autant que fluides ou fulgurants.
Bien au delà de l’esthétique, l’art martial porte tout ce qui m’intéresse entre la pulsion violente canalisée et la raison humaniste, l’utopie d’invincibilité et l’attention à l’autre…..
Quand on a la chance d’approcher les entraînements, l’énergie, la concentration qui s’en dégagent se communiquent au pinceau. J’aime cet état de miroir.J’espère transmettre à mon tour l’énergie qui habite l’artiste à ceux qui m’auront inspiré. Car ce dialogue, cet échange constructeur, par l’art de la guerre ou l’art de l’image, est pour moi l’espoir paradoxal de frontières et de haines abolies.